• De loin je regarde les autres s'amuser,
    Ils jouent sans moi, j'ai tout simplement refusé,
    Je n'aime pas ceux qui sont plus forts et rusés,
    Ils ne savent que me contrarier et m'user,

    Chaque fois que j'accepte j'apprend ma faiblesse,
    Et maman n'est pas là quand je cri ma détresse,
    Alors je rêve de libérer des princesses,
    Je me laisse gagner et prouver ma hardiesse,

    Ne pouvant rester seul je me fait des amis,
    J'espère qu'ils m'aimeront tel que je suis,
    Et même qu'en ne faisant rien je puisse être admis,
    Pour moi de fait je mérite l'amour d'autrui,

    A la maison c'est comme ça, j'ai l'attention,
    Personne ne se bat ou ne signe rémission,
    Chez la nourrice c'est l'ennui, la déception,
    Il n'y a personne, alors la compétition ...

    Ce n'existe que dans les dessins animés,
    Ceux devant lesquels je me sens mal à l'idée,
    Que ses relations puissent être réalité,
    Chaque confrontation, je voudrais l'éviter,

    Mais la vie ne se conforme pas à mon envie,
    Et vite j'apprend a voir l'autre en ennemi
    ,Mais ne voulant pas me battre et créer d'ennui,
    J'évite d'avoir à dire mes ressentis,

    Alors je m'invente une légitimité
    ,C'est eux les méchants, c'est eux qui ont commencés,
    Je me ressens victime et je veux de la pitié,
    Ainsi j'attire les regards sur mes pensées,

    Seul domaine où je me sens un être capable,
    Dans ma tête il n'y a personne tout y est stable,
    Car je peux m'y mentir sans me sentir coupable,
    Et petit à petit je deviens détestable ...

    Je veux qu'on m'aime, je veux devenir un héro,
    Je veux oeuvré pour le bien, ça flatte l'égo,
    Je suis gentil regardez moi ! Ici, ého !
    Mais je me noie le niveau d'eau est monté haut,

    Le temps passe et me laisse aigri vêtu de noir,
    Peut être qu'ainsi vous finirez par me voir ...
    Mais je n'attire que des rires et du désespoir,
    Quand chaque seconde m'éloigne de la gloire,

    Je m'invente des valeurs bonnes et humanistes,
    Je parle de tolérance et me dit pacifiste,
    Pour qu'on m'accepte moi, le petit égoïste,
    Et qu'on me foute la paix, pour qu'on coexiste,

    Je moralise pour faire parler ma haine,
    Un amour propre déçu peux tout mettre en scène,
    Jusqu'à faire passer pour une belle fontaine,
    Un homme soûl qui fait pisser sa vessie pleine,


    Je croit que je fais ça pour l'amour du prochain,
    Pour qui je ne peux rien, celui qui est très loin,
    Et méprise ma mère en ne l'aidant à rien,
    Et méprise mes amis que l'amour retient,


    Je ne voulais pas voir, enfant pourrie gâté,
    Cet amour, qui n'était pas celui que j'escomptait,
    Celui qu'exige un roi du coeur de ses sujets,
    Et comme un roi je l'ai transformé en rejet,

    J'ai projeté mes vices sur les généreux,
    Projeté ma froideur sur les gens chaleureux,
    Projeté mon jugement sur les malchanceux,
    Qui avait le tort d'avoir les miens fâcheux,

    J'ai rabaissé tout ceux qui prenaient le dessus,
    Mais sans le dire bien sûr, juste à leur insu,
    J'ai tapissé de filtres tout ce que j'ai vu,
    J'ai blessé pour ne pas voir la vérité nu :

    J'ai fait fausse route depuis le tout départ,
    Il faut revoir ma manière de concevoir,
    Il faut apprendre à apprendre, apprendre à ce voir,
    Apprendre que perdre est au fond une victoire ! 


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  • Mon renardeau m'a dit
    N'aie pas peur de prendre des coups,

    Ce qu'ils t'apportent est un message,
    Car ils te disent qu'un problème,
    Se doit de trouver solution,

    N'aie pas peur, tout acte à un coût,
    Et quand tu vis sans le Partage,
    Tu récoltes ce que tu sème,
    Et les torts de ton ambitions,

    Tu sera trainé dans la boue,
    C'est ton chemin pour être sage,
    Reste auprès de ceux que tu aimes,
    L'amour sera la direction,

    N'essaie pas de rester debout,
    Alors qu'il y a la foudre et l'orage,
    Assieds toi, médite ce thème :
    La dureté est perdition,

    La souplesse est le seul atout;
    Regarde bien tous ses nuages,
    Suivant le vent sans stratagème,
    Ils ont raison des plus grands monts,

    Libres, ils sont allé partout,
    Les océans, les marécages,
    Ils ont conquit le ciel et même,
    D'immenses déserts sans saison.

    Pourtant, Martin, ton garde-fou,
    Ne souffle pas dans les bocages,
    C'est ton Instinct, ton vrai toi-même,
    Le non-agir source d'action !

    Tu n'as pas contrôle sur tout,
    Mais c'est toi qui t'es mis en cage,
    Tu peux le jouer ce requiem,
    Qui mettra fin à l'affliction.


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  • Tu m'as sourisTu m'as souri, tu m'as tendu les bras, les deux,
    Tu les a posés sur mes épaules, radieux,
    Tu m'as dit d'être fort, honnête et courageux,
    Quand ma tête était cernée de cieux orageux,

    Alors, en toute hâte j'ai prit tes poignets,
    J'ai serré mes mains, et toi ce que tu voyais,
    C'était que demain nous partirions en voilier,
    Mais tout ce que je voulais, c'était m'éloigner,

    Je préférait le silence, qui lui me comprend,
    D'emblée, sans science, il accepte quand je lui ment,
    Moi qui bâti des cités nuageuses, autant,
    Que d'épopées prometteuses en tuant le temps,

    Je préférait la solitude, ma meilleure amie,
    Qui dans les coups rudes et les malheurs de la vie,
    Était là pour me relever des infamies,
    "Tu es fort tu n'as pas besoins d'une famille".,

    Et je t'ai maudit de m'arracher de ses proches,
    C'était moi, ma survie, c'était ma seule approche,
    Dans ce monde tout roule avec un cœur de roche,
    Quand il n'y a qu'aux lointains prochains qu'on s'accroche,

    Tu m'as souri, tu m'as tendu les bras, les deux,
    Tu les a posés sur mes épaules, radieux,
    Tu m'as dit d'être fort, honnête et courageux,
    Quand ma tête était cernée de cieux orageux,

    J'ai fini par voir que tu venais pour m'étrangler,
    Comme un étranger qui s'invite pour manger,
    Qui vient pour déranger qui vient pour tout changer,
    Laissant la porte ouverte et les bagages sanglés,

    La lumière et l'air pure étaient insupportables,
    Une torture dont je te jugeait coupable,
    J'ai fermé la porte à ta venue secourable,
    Mais mettre un bon verrou, j'en étais incapable,

    Comme un misérable à qui on tend un grand plaid,
    Et qu'il tire à son ombre et non à son corps raide,
    J'ai raillé la personne qui m'est venu en aide,
    N'est ce pas l'une des attitudes les plus laides ?

    Mais chez moi, dans mon enclos aux barreaux hideux,
    Sur mes terres infertiles au terreau trop vieux,
    Ce malgré mes efforts d'en préserver les lieux,
    Tu as fleurit, des graines dans les mains, les deux.


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  • Narcisse

       Je vois un monstre,
       Je tourne de l’œil, je détourne le regard,
       Je vois un monstre aveugle habitant mon miroir,
       Qui pour Narcisse est un mouroir.

       L'heure a ma montre,
       N'a que tournée sur mon ego sans autre égard,
       L'heure à ma montre m'a donné un faux départ,
       Courant d'avance vers les Moires.

       J'te vois connard,
       Qui a renié tes pairs, tes élèves et tes maitres,
       J'te vois connard, toi, qui pensait conjuguer être,
       Avec un possible paraitre.

       C'est un cafard,
       Qui pour ses affaires ose faire souffrir les autres,
       C'est un cafard solitaire qui n'est des vôtres,
       Quand il s'étale qu'il se vautre.

       Un long hiver,
       Glace mon sang comme il a glacé mon semblable,
       Un long hiver m'a maintenu en état stable,
       Coma cérébrale acceptable.

       Je me vois fier,
       M'inventant des médailles d'honneur lamentables,
       Je me vois fier, plaindre ma fièvre, être excusable,
                                                         Fausse victime pitoyable.

                                                         Sur ma banquise,
                                                         J'étais sécurisé, lointain et insensible,
                                                         Sur ma banquise il n'y a pas d'amour visible,
                                                         Ce sentiment d'être invincible.

                                                         Mon front s'incise,
                                                         Fou, égoïste, au cœur aride, incompatible,
                                                         Mon front s'incise de mots, rendus perceptibles
                                                         Tant de ses torts enfin dicibles.

                                                         Je me vois fondre,
                                                         En larme, descendre en flamme, les yeux rougis
                                                         Je me vois fondre sur mon nouvel ennemi,
                                                         Ce protecteur qui m'a trahit.

                                                         Un toit s'effondre,
                                                         C'est habité, j'irais juste chercher l'enfant,
                                                         Un toit s'effondre sur mes anciens confidents,
                                                         Qui se nommaient "Tais toi", et "Ment".

                                                         Sous les gravas,
                                                         Gesticulent en tas des mourants qui furent amis,
                                                         Sous les gravas, sous les éboulements, ci gît,
                                                         "Joui dans l'oublie d'autrui" et
                                                                                                   "Détruit ce qui t'instruit".

                                                         Je vois un mec,
                                                         Qui ne peut plus se voir, qui veut vomir, vomir,
                                                         Je vois un mec qui veut cracher pour s'en sortir,
                                                         Ce qui l'empêche de grandir ...

                                                         Mon coeur tout sec ...
                                                         Mon coeur tout sec veut rebondir.


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